Roger Federer rappelle qu’il n’y a pas si longtemps, vous disiez de Ferrer qu’il était injouable et vous le pensiez trop. Depuis vous l’avez battu deux fois. Vous avez exorcisé la bête ?
Absolument. L’an passé, j’ai cessé de me dire qu’il était imbattable, je me suis répété que j’étais aussi fort, voire plus fort que lui. Oui, le tennis est un sport d’ego !
La France est-elle vraiment une grande nation de tennis ?
La France a de très bons joueurs ! Mais c’est vrai que l’Espagne aligne depuis quelques années une tripotée de vainqueurs à Roland-Garros. Disons qu’elle est une « énorme » nation du tennis. Les Espagnols ont la culture de l’entraînement intensif sur terre battue. Ils frappent la balle dès le berceau. C’est une race de cogneurs. Ils ont beaucoup plus de courts en terre battue que nous, ils se surentraînent. Il n’y a pas de secret.
Quels sont les démons de Richard Gasquet ? Nadal par exemple est incapable de dormir dans le noir, est pris de panique au moindre orage, ne supporte pas le fromage et ne se jette a l’eau que s’il voit le fond.
Oui, c’est plutôt étonnant. Je n’en ai pas de particulier. Le démon de la défaite, peut-être.
Vous vous êtes retrouvé dans la peau d’un banni après Miami et votre contrôle positif à la cocaïne qui vous a valu deux mois de suspension avant d’être complètement innocenté. Que vous reste-t-il de cette période ?
Quelques cicatrices et un peu d’effroi. Il a fallu pas mal de courage pour revenir, remonter la pente et ne pas sombrer. Je me demande toujours comment j’ai pu me retrouver dans une histoire pareille. C’était totalement surréaliste, aujourd’hui encore, j’ai du mal à y croire.
Cette histoire vous a fragilisé, endurci ?
Elle m’a tanné le cuir et m’a surtout permis d’apprécier pleinement le moment présent. Je suis revenu au classement à la force du poignet. Je mesure le chemin parcouru.
Certains joueurs avouent mieux jouer quand ils sont aux antipodes de chez eux qu’à domicile. C’est vrai pour vous ? Briller à Roland-Garros est-il possible ?
Ça l’a été, mais ce n’est plus le cas. Je me régale avec le public français, il me porte et m’aide à mieux jouer. Roland-Garros est un énorme enjeu pour moi.
Comment définiriez-vous votre style de jeu ?
J’ai un beau jeu, grâce à ce revers à une main singulier qui offre plus de variété et n’est pas stéréotypé droite/gauche. Peu de joueurs, hormis Federer, jouent avec ce coup-là.
Parlons un peu de votre look. On vous a longtemps surnommé « Richard Gasquette ». Vous en avez fini avec l’allure garnement et casquette à l’envers ?
Oui, j’avais les cheveux longs à l’époque, c’est aussi bête que ça. D’où le recours à la casquette.
Vous avez changé d’équipementier, troqué Lacoste pour le Coq Sportif qui a conçu et fabriqué, me dit-on, votre tenue en France, à Romilly-sur-Seine précisément. Pourquoi ce changement de couleur ?
Franchement ? Pour une question d’argent. On ne va pas se mentir. Le Coq Sportif a su se montrer convaincant, et le plus offrant. C’est aussi une très belle marque que j’avais un peu perdue de vue. Leur collection m’a surpris, elle est vraiment formidable.
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Roger Federer rappelle qu’il n’y a pas si longtemps, vous disiez de Ferrer qu’il était injouable et vous le pensiez trop. Depuis vous l’avez battu deux fois. Vous avez exorcisé la bête ?Absolument. L’an passé, j’ai cessé de me dire qu’il était imbattable, je me suis répété que j’étais aussi fort, voire plus fort que lui. Oui, le tennis est un sport d’ego !La France est-elle vraiment une grande nation de tennis ?La France a de très bons joueurs ! Mais c’est vrai que l’Espagne aligne depuis quelques années une tripotée de vainqueurs à Roland-Garros. Disons qu’elle est une « énorme » nation du tennis. Les Espagnols ont la culture de l’entraînement intensif sur terre battue. Ils frappent la balle dès le berceau. C’est une race de cogneurs. Ils ont beaucoup plus de courts en terre battue que nous, ils se surentraînent. Il n’y a pas de secret. Quels sont les démons de Richard Gasquet ? Nadal par exemple est incapable de dormir dans le noir, est pris de panique au moindre orage, ne supporte pas le fromage et ne se jette a l’eau que s’il voit le fond.Oui, c’est plutôt étonnant. Je n’en ai pas de particulier. Le démon de la défaite, peut-être.Vous vous êtes retrouvé dans la peau d’un banni après Miami et votre contrôle positif à la cocaïne qui vous a valu deux mois de suspension avant d’être complètement innocenté. Que vous reste-t-il de cette période ?Quelques cicatrices et un peu d’effroi. Il a fallu pas mal de courage pour revenir, remonter la pente et ne pas sombrer. Je me demande toujours comment j’ai pu me retrouver dans une histoire pareille. C’était totalement surréaliste, aujourd’hui encore, j’ai du mal à y croire.Cette histoire vous a fragilisé, endurci ?Elle m’a tanné le cuir et m’a surtout permis d’apprécier pleinement le moment présent. Je suis revenu au classement à la force du poignet. Je mesure le chemin parcouru.Certains joueurs avouent mieux jouer quand ils sont aux antipodes de chez eux qu’à domicile. C’est vrai pour vous ? Briller à Roland-Garros est-il possible ?Ça l’a été, mais ce n’est plus le cas. Je me régale avec le public français, il me porte et m’aide à mieux jouer. Roland-Garros est un énorme enjeu pour moi.Comment définiriez-vous votre style de jeu ?J’ai un beau jeu, grâce à ce revers à une main singulier qui offre plus de variété et n’est pas stéréotypé droite/gauche. Peu de joueurs, hormis Federer, jouent avec ce coup-là.Parlons un peu de votre look. On vous a longtemps surnommé « Richard Gasquette ». Vous en avez fini avec l’allure garnement et casquette à l’envers ?Oui, j’avais les cheveux longs à l’époque, c’est aussi bête que ça. D’où le recours à la casquette. Vous avez changé d’équipementier, troqué Lacoste pour le Coq Sportif qui a conçu et fabriqué, me dit-on, votre tenue en France, à Romilly-sur-Seine précisément. Pourquoi ce changement de couleur ?Franchement ? Pour une question d’argent. On ne va pas se mentir. Le Coq Sportif a su se montrer convaincant, et le plus offrant. C’est aussi une très belle marque que j’avais un peu perdue de vue. Leur collection m’a surpris, elle est vraiment formidable.
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