L'organisation environnementale Greenpeace a accueilli "avec bienveillance" lundi les inspections croisées que la Belgique et l'Allemagne ont convenues pour leurs centrales nucléaires, et y a vu une "mise sous curatelle des centrales nucléaires belges".
"Si, comme le prévoit la convention signée entre les deux gouvernements, les données sont bien régulièrement échangées et des inspections croisées sont réalisées, les autorités allemandes pourront contrôler en toute indépendance nos centrales nucléaires, ce que ne peut faire l'AFCN (l'agence fédérale de contrôle nucléaire), dirigé par Jan Bens, ancien directeur de Doel", estime Greenpeace.
"De plus, les intérêts financiers ne prévaudront pas dans les avis critiques que nos voisins rendront. C'est également à saluer", ajoute l'organisation.
La Belgique et l'Allemagne ont convenu lundi d'organiser des inspections mutuelles de leurs centrales nucléaires, à l'issue d'une rencontre interministérielle à Bruxelles, après la remise en activité des deux réacteurs Doel 3 et Tihange 2. Ces inspections sont similaires à celles convenues il y a deux semaines avec les Pays-Bas, ainsi qu'à celles déjà opérées depuis plus longtemps avec la France.